IDH et les entreprises de café aident les agriculteurs vietnamiens à devenir résilients face au changement climatique et à réduire leur empreinte carbone
IDH et les entreprises de café ont aidé les producteurs de café de la région des hauts plateaux du centre du Vietnam à devenir résilients au changement climatique, rentables et à réduire leur empreinte carbone. Dans le cadre de son programme d’aménagement paysager au Vietnam, l’IDH, en collaboration avec l’ACOM, Louis Dreyfus Commodities, Olam Vietnam Ltd, SIMEXCO ainsi que JDE Coffee et Lavazza, a investi dans des projets de formation des agriculteurs, notamment Farmer Field Book.
Dans deux provinces de la région des Hauts Plateaux du Centre au Vietnam, 900 agriculteurs tiennent des registres quotidiens de leurs activités agricoles, de leurs investissements et de leurs rendements, ainsi que de leurs actifs de production et de leurs stocks d’arbres. Dans la province de Dak Lak, 600 agriculteurs y participent, dans la province de Lam Dong, 300. À la fin de la saison caféière, chaque agriculteur reçoit un rapport économique agricole détaillé ainsi qu’un rapport de groupe qui lui permet de comparer ses performances avec celles de ses pairs. Ce rapport d’Agri-Logic, un cabinet de conseil, détaille une analyse quantitative agrégée des données de la première année de tous les agriculteurs participants.
Le rapport fournit des informations intéressantes sur la résilience des producteurs de café au changement climatique :
- Les agriculteurs peuvent réduire leur empreinte carbone en optimisant leur utilisation d’engrais. Les applications d’azote peuvent être réduites, tandis que les applications de potassium doivent augmenter. L’optimisation de l’utilisation des engrais contribuerait également à réduire les coûts des engrais pour un grand groupe d’agriculteurs. La pollution n’est donc pas payante : les agriculteurs les plus gros émetteurs de carbone sont nettement moins rentables car ils ont tendance à dépenser trop en engrais.
- L’agroforesterie et/ou la culture intercalaire permettent aux agriculteurs d’obtenir des revenus plus élevés et de mieux résister aux risques du marché que les monocultures. Dans le même temps, la quantité de café produite par ferme n’est pas influencée de manière significative par le niveau de diversification des cultures et des arbres, mais par la taille de l’exploitation. Dans ce contexte, le rapport conclut qu’un système agricole plus diversifié est dans l’intérêt des négociants en café. La disponibilité de l’offre n’est pas affectée, tandis que la résilience des agriculteurs aux chocs de prix est améliorée.
- Le niveau de diversification des arbres et des cultures n’influence pas de manière significative la quantité d’eau utilisée par les agriculteurs pour l’irrigation. Cependant, de meilleurs outils de mesure de l’utilisation de l’eau qui sont actuellement mis en œuvre dans le cadre des projets sur le terrain pourraient fournir des données plus précises et donc modifier cette constatation.