La mission commerciale néerlandaise signe un accord pour réduire l’utilisation de l’eau et protéger les forêts dans les zones de production de café vietnamiennes
Les entreprises internationales du café, dont Jacobs Douwe Egberts, Louis Dreyfus et l’ACOM, la Sustainable Trade Initiative et les gouvernements néerlandais et vietnamien vont travailler ensemble pour réduire l’utilisation d’eau, d’engrais et de pesticides liés au café et protéger les forêts naturelles dans les zones de production de café au Vietnam. D’ici 2025, la déforestation liée au café aura cessé, la consommation d’eau sera réduite de 25 % et les revenus des caféiculteurs auront augmenté de 30 %.
Le Vietnam est le deuxième producteur mondial de café (après le Brésil). Le changement climatique et les sécheresses récurrentes menacent la production de café. Le déploiement de systèmes d’irrigation économes en eau qui peuvent également distribuer des engrais et des pesticides réduira considérablement les intrants et donc les coûts. La culture intercalaire et l’agroforesterie aideront les agriculteurs à préserver les micro-services climatiques favorables à la production de café et à protéger le couvert forestier des zones productrices de café au Vietnam.
Steven Collet, membre du conseil d’administration de l’IDH : « La force de ce programme est qu’il aborde de manière holistique tous les problèmes liés à la production de café, aux sécheresses et à la déforestation, en tant qu’approche intégrée axée sur les entreprises. Il s’agit d’élaborer des solutions pratiques axées sur l’entreprise avec toutes les parties prenantes concernées qui présentent des avantages pour tous. Cela signifie, par exemple, travailler sur les économies d’eau, la culture intercalaire et l’agroforesterie avec les agriculteurs, et rechercher des revenus alternatifs pour les communautés qui dépendent de la forêt dans la région afin d’éviter une nouvelle déforestation.
Ce que l’on appelle PPI (production, protection et inclusion) est une approche holistique que l’IDH a développée dans plusieurs zones géographiques du monde pour équilibrer la prospérité économique avec la protection des ressources naturelles et l’inclusion des communautés locales dans la prise de décision.
Le protocole d’accord signé pour ce pacte PPI prévoit le déploiement de systèmes d’irrigation économes en eau qui peuvent également distribuer des engrais et des pesticides, restructurer la fourniture de pesticides, d’engrais et de plants aux agriculteurs, améliorer l’utilisation des produits agrochimiques pour le café afin de résoudre les problèmes de résidus, promouvoir l’agroforesterie, améliorer les organisations paysannes, la qualité du café et l’accès au marché. Et organiser des moyens de subsistance alternatifs dans les arbres fruitiers, le poivre et le bétail pour les communautés qui dépendent de la forêt.
D’ici 2025, le programme vise à atteindre 100 % de production durable de café et de cultures intercalaires, à préserver les ressources en eau en réduisant la consommation d’eau de 25 %, à remplacer 12 % de l’utilisation des eaux souterraines par des eaux de surface, à réduire à zéro les taux de déforestation et à augmenter les revenus des agriculteurs de 30 %.
M. Duoc Nguyen, responsable du développement durable, Division du café, LDC Vietnam : « L’approche multipartite prend tout son sens dans le secteur du café via l’Initiative pour une approche paysagère durable (ISLA). Le changement climatique, l’érosion des sols, la pénurie d’eau et les produits agrochimiques sont des enjeux majeurs pour lesquels l’implication des organisations gouvernementales et non gouvernementales est requise, ainsi que celle de tous les acteurs de la chaîne de valeur, c’est-à-dire nos fournisseurs, nos concurrents et nos clients.
Laurent Bossolasco, responsable du développement durable, ACOM, Asie : « L’ACOM est fière de s’associer à l’IDH et aux autorités locales des hauts plateaux du centre dans le cadre d’un effort sectoriel visant à remédier aux inefficacités rencontrées tout au long de la chaîne de valeur du café responsables de la déforestation et de l’utilisation inappropriée des ressources naturelles (eau) ou des produits agrochimiques (engrais chimiques, pesticides). »
Mme Tran Quynh Chi, directrice principale du programme IDH Vietnam : « Nous sommes honorés de réaliser notre premier projet pilote de PPI compact, reconnu par 250 participants de la délégation commerciale néerlandaise à l’occasion de la visite du Premier ministre néerlandais au Vietnam et des responsables et partenaires vietnamiens. Bien qu’il reste encore un long chemin à parcourir, les 15 parties signataires de ce pacte PPI sont enthousiastes à l’égard de ce partenariat et ont confiance dans le succès futur de cette action concertée.
M. Pham S, vice-président de la province de Lam Dong : « Lam Dong a été la première province sélectionnée par l’IDH pour mettre en œuvre le Programme de paysage durable (ISLA) en 2015. 4 ans plus tard, des réalisations considérables ont été réalisées, par exemple la sensibilisation du public au paysage environnemental. La signature de ce partenariat public-privé avec des partenaires, dont IDH est un acteur clé, a été une étape importante et s’inscrit dans les tendances et les défis de cette époque – le développement agricole durable dans le contexte du changement climatique et de l’intégration internationale. L’objectif de ce PPI est d’esquisser une vision commune d’un programme d’intervention visant à construire un paysage durable basé sur des objectifs de croissance verte dans le district de Di Linh, province de Lam Dong. Le programme est mis en œuvre par le biais d’un mécanisme de partenariat public-privé, contribuant de manière significative au développement agricole durable et de grande valeur, aux objectifs de développement socio-économique ainsi qu’à la conservation des ressources naturelles de la province locale.
M. Do Ngoc Sy, (responsable du développement durable de JDE, APAC) ; (JDE est l’un des co-financeurs de ce programme). « La mise en place d’un pacte PPI dans le district de Di Linh, province de Lam Dong, pour un développement durable du paysage est une excellente pratique de partenariat public-privé. De nombreux acteurs de la chaîne de valeur du café rejoignent le pacte, notamment les agriculteurs, les négociants en café, les ressources publiques, les fournisseurs d’intrants et les donateurs internationaux, dans lesquels l’IDH joue un rôle essentiel à la fois en tant que donateur et organisateur. Grâce à cette approche multipartite, on s’attend à ce que toutes les voix de ces acteurs clés soient entendues en vue d’une intervention globale. Cependant, il s’agit également de relever des défis sur la manière de coordonner les activités, d’optimiser les ressources et d’éviter les chevauchements, ainsi que de négocier et de satisfaire toutes les parties au cours de la période à venir.