Le Tchad est l’un des pays les plus pauvres du monde et très vulnérable au changement climatique. Le pays connaît une augmentation des températures, une diminution des précipitations et des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents tels que les sécheresses et les inondations,  ce qui a un impact considérable sur les moyens de subsistance de la population, y compris dans le secteur du coton.

Le coton joue un rôle crucial dans l’économie tchadienne, car il constitue une importante culture de rente pour environ 250 000 petits exploitants agricoles répartis dans huit provinces du sud du Tchad. En plus du changement climatique, le secteur du coton est confronté à des défis critiques en matière de durabilité, tels que la dégradation de l’environnement, les pratiques agricoles non durables et l’accès limité aux intrants, au crédit et à la technologie, ce qui entraîne de faibles rendements et revenus pour les agriculteurs. 

L’IDH et Cotontchad Société Nouvelle ont réuni une coalition d’acteurs au Tchad pour aboutir à une vision commune d’un développement inclusif et durable. L’objectif principal est de renforcer la résilience climatique des petits exploitants agricoles par la création de prospérité économique ainsi que la régénération et la protection des ressources naturelles. Cela nécessite une approche inclusive, impliquant tous ceux qui dépendent de cette région pour leur subsistance, y compris les éleveurs.

Le Paysage résilient au climat du Tchad, ou localement appelé le paysage de « Koskilna », utilise un cadre pour une gestion inclusive et multisectorielle de l’utilisation des terres et du développement territorial. Il rassemble des agences gouvernementales, des entreprises privées, la société civile, des petits exploitants et d’autres parties prenantes concernées pour discuter et élaborer collectivement un plan de développement durable à long terme pour la région

Reconnaissant qu’il existe un intérêt commun dans le développement économique et social durable et équitable de la région cotonnière du Tchad, les principales parties prenantes locales ont commencé à collaborer à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un plan de développement régional ou d’un pacte à la mi-2023.  Les partenaires ont travaillé ensemble pour définir des activités et des objectifs concrets, qui ont été rassemblés dans un protocole d’accord pacte. Ce document a été signé par les parties prenantes en juin 2024. Des structures de gouvernance locale sont en cours de mise en place pour coordonner et suivre la mise en œuvre du Pacte.