Un journaliste trop enthousiaste surestime le protocole d’accord sur le soja...
Sous le titre : « IDH stoppe la déforestation », le magazine néerlandais P+ a présenté son dernier numéro, présentant le protocole d’accord sur le soja, co-organisé par l’IDH. Lucian Peppelenbos, directeur de Soy : « Il est bon d’être optimiste et ambitieux. Mais il est clair que ce protocole d’accord ne suffira pas à stopper la déforestation. Mais c’est un grand pas vers le soja responsable et il fait partie de notre stratégie paysagère du Mato Grosso.
Lire ici l’article de P+ (en néerlandais)
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Ci-dessous un résumé en anglais de l’article néerlandais (qui est plus réaliste que l’en-tête).
Les grands producteurs brésiliens de soja et les acheteurs européens de soja ont signé un plan d’action commun pour la production et le commerce de soja responsable. Le protocole d’accord sur le soja responsable a été signé le 19 janvier à Lisbonne la semaine dernière.
L’accord entre Aprosoja (Organisation des producteurs de soja du Mato Grosso), Abiove (négociants brésiliens en soja), FEFAC, Fediol (industrie européenne des huiles et protéines végétales) et l’IDH soutient le Code forestier brésilien et le Plan Produire, Conserver et Inclure (PCI) du Mato Grosso : il vise à protéger les habitats naturels en promouvant des méthodes agricoles durables et en restaurant les terres agricoles dégradées. Le PCI vise à restaurer 6 millions d’hectares de pâturages dégradés, ainsi que la gestion durable de 6 millions d’hectares supplémentaires de forêt indigène.
Lors de la conférence de presse internationale sur Internet cette semaine, les présidents d’Abiove et d’Aprosoja ont nié tout lien entre la culture du soja et la déforestation. Selon le président d’Aprosoja, Endrigo Dalcin, la déforestation est sous contrôle et ses membres soutiennent pleinement la législation forestière. Il a blâmé les petits colons, qui brûlent un morceau de forêt pour leur culture, pour la déforestation. « C’est assez noir ou blanc », dit Daan de Wit de l’IDH. « Il y a encore beaucoup de producteurs de soja qui ne respectent pas l’obligation légale de laisser un pourcentage de forêt sur leurs terres. Ce qui est différent aujourd’hui, c’est que pour la première fois, les acheteurs et les producteurs se mettent d’accord sur ce qui doit être fait et sur ce qu’ils veulent réaliser ensemble. En d’autres termes, le marché va apprécier les efforts du Brésil et accélérer la mise en conformité avec le Code forestier. "
Cet accord marque-t-il une grande avancée vers un soja responsable ? De Wit : « Bien sûr que nous l’espérons. Nous pensons qu’en intensifiant la production bovine et en intégrant une production responsable de soja, nous avons de bonnes chances de résoudre certains des problèmes de déforestation. C’est un premier pas dans cette direction. "